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Col du Mont Cenis

  • Altitude : 2083 mètres
  • Département : Savoie (73)
  • Région : Auvergne Rhône Alpes
  • Catégorie : 1

Montée depuis Lanslebourg :

Distance : 9,8 km – Dénivelé : 682 mètres – Pente moyenne : 7 % - Pente maximale : 10 %

  • Longueur : 2/5
  • Paysage : 4/5
  • Difficulté : 2/5
  • Trafic : 2/5

10/20

Location de vélo : Intersport Rent à Lanslebourg-Mont Cenis

Le col du Mont Cenis qui culmine à 2083 mètres d’altitude permet de passer de la vallée de la Maurienne en France au Val de Suse en Italie. Matérialisant la frontière entre la France et l’Italie de 1860 à 1947, il est aujourd’hui intégralement situé en France.

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Copyright Office du Tourisme de Haute Maurienne Vanoise

Ce col propose depuis Lanslebourg, qui constitue également le pied du col de l’Iseran sur son versant sud, une ascension régulière et sinueuse de 9,80 kilomètres. Cette montée d’une symétrie parfaite succède au faux plat descendant menant de Bonneval à Lanslebourg.

La route qui traverse l’Arc à la sortie de Lanslebourg s’élève progressivement en suivant l’est. Ces premiers kilomètres aux pourcentages accueillants permettent d’admirer la vallée de la Maurienne en contre bas sur la gauche tout en faisant monter le palpitant. La fin de la première épingle sur la droite (1514 m) dévoile un panorama somptueux sur la Dent Parachée (3697 m) qui domine la Maurienne. La sortie de la deuxième épingle qui se referme sur la gauche marque l’entrée dans la forêt de Lanslevillard au moment où la pente devient plus agressive.

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Copyright Office du Tourisme de Haute Maurienne Vanoise

Les pourcentages augmentent alors progressivement dans cette partie boisée dont la traversée s’effectue à l’aide d’une large route en parfait état sans réaliser que l’on atteint les 10% de déclivité au kilomètre 6 pendant quelques hectomètres. Il s’agit de l’unique passage au-dessus de ce seuil de pente qui précède une diminution des pourcentages lors des trois kilomètres suivants.

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Copyright Office du Tourisme de Haute Maurienne Vanoise

Au décours d’un dernier lacet sur la droite (1878 m), un changement de paysage et de topographie s’opère. A ce niveau, la forêt de sapins s’éclaircie brutalement et la route devient rectiligne. Les 2 derniers kilomètres s’effectuent vent de face et la température chute brutalement au passage des 2000 mètres d’altitude. L’ultime borne qui fait suite à une courbe vers la gauche s’effectue debout sur les pédales malgré une pente qui s’adoucit autour de 6%. L’arrivée au sommet nichée entre le Signal du Petit Mont Cenis (3162m) et le Signal du Grand Mont Cenis (3377 m) offre un panorama somptueux sur le versant sud : lac bleu du Mont Cenis, alpages et sommets italiens enneigés.

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Copyright Pierre.Huart@Mont Cenis
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Copyright Pierre.Huart@Mont Cenis

Le col du Mont Cenis est au final un col de 1ère catégorie facile en raison de ses lacets peu agressifs, de sa régularité et de ses pourcentages roulants. Il permet d’accrocher « un 2000 » à son palmarès sans trop d’efforts. Le plaisir est néanmoins gâché par l’importance du trafic automobile sur ce col qui constitue une voie d’accès privilégiée à l’Italie. Si le Tour de France le boude depuis les années 90 et une dernière ascension en 1999 par son versant sud, le Giro l’a emprunté en 2013 et a vu le passage au sommet de Stephano Pirazzi.

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Copyright Office du Tourisme de Haute Maurienne Vanoise
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Frederico Bahamontes : L’envol de l’aigle de Tolède (23 juillet 1956)

La première étape alpestre entre Gap et Turin du Tour 1956 n’a pas permis aux favoris de creuser d’écarts significatifs malgré l'ascension de l’Izoard, du col de Montgenèvre et la montée vers Sestrières. Le néerlandais Woug Wagtmans est toujours maillot jaune le matin de la seconde manche alpestre reliant Turin à Grenoble.

Cette 18ème étape de l’édition 1956 fait figure d’épouvantail en raison de son impressionnant kilométrage et du nombre important d’ascensions répertoriées. La course est véritablement lancée au pied du col du Mont Cenis (48km) dans lequel Frederico Bahamontes s’envole dès les premiers lacets. L’espagnol lance une offensive de grande envergure, franchit en tête ce col avec 1’50 d’avance sur le peloton des favoris mais ne parvient pas à éviter le retour de ses concurrents à Lanslebourg. Ce début d’étape est à l’image de cette édition : une course de mouvements très indécise, marquée par des attaques incessantes, sans qu’aucun coureur ne parvienne à se détacher.

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Dans la vallée de la Maurienne, Geminiani, Padovan et Ruiz s’échappent et abordent le col de la Croix de Fer avec 4’ d’avance sur le groupe maillot jaune. Au cours de son ascension, le leader du classement général Watgmans craque, il terminera 30ème de l’étape à plus de 16’ du vainqueur. Dauphin du néerlandais le matin, Roger Walkowiak parvient à s’accrocher au groupe des favoris tandis que Bahamontes qui paye les efforts consentis dans l’ascension du Mont Cenis finit par être lâché. Charly Gaul franchit la Croix de Fer en 4ème position mais préfère attendre la dernière difficulté du jour pour porter son attaque.

Dans les plus forts pourcentages du col de Luitel, le luxembourgeois démarre et passe en tête au sommet du col avant de s’imposer à Grenoble 3’22 devant Stan Ockers qui rapportera le maillot vert à Paris et 7’29 devant un duo composé Roger Walkowiak et Federico Bahamontes.

« Un Tour à la Walkowiak »

L’aigle de Tolède a perdu le Tour à Grenoble mais parviendra à remonter en 4ème position au classement général grâce à une grande performance dans le dernier contre la montre entre St Etienne et Lyon. Cette longue étape de 250 kilomètres permet à Roger Walkowiak de récupérer le maillot jaune qu’il gardera jusqu’à Paris. Qualifiée de surprise du siècle par les observateurs, sa victoire de 1956, coincée entre les 3 victoires de Louison Bobet et l’avènement de Jacques Anquetil restera son unique succès. C’est à l’occasion de cette édition que nait l'expression « un Tour à la Walkowiak » pour désigner une victoire inattendue qui échappe aux favoris en raison de circonstances de course. Quasi-inconnu du grand public, Roger Walkowiak ne remporte aucune étape en juillet 1956 malgré sa victoire finale ce qu’il ne parviendra jamais à faire de toute sa carrière sur la grande boucle. Il restera comme un vainqueur du Tour de France sans victoire d’étape qui a su se glisser dans toutes les échappées gagnantes.

Frederico Bahamontes gagnera enfin le Tour en 1959 et sera lauréat à 6 reprises du grand prix de la montagne (1954, 1958, 1959, 1962, 1963, 1964) sans avoir porté le maillot à pois apparu dans le peloton en 1975. Il apparait comme le premier grand grimpeur du cyclisme d’après-guerre. Doté d’une giclette sans équivalent, l’espagnol ne parviendra pas à remporter une seconde fois le Tour de France en raison d’une faiblesse tactique criante, de piètres qualités de descendeur et de longs raids solitaires suicidaires en montagne qui permettaient à ses adversaires de le cueillir dans la dernière ascension.

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