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Col des Ares

  • Altitude : 797 mètres
  • Département : Haute Garonne (31)
  • Région : Languedoc Roussillon-Midi Pyrénées
  • Catégorie : 2

Montée depuis Fronsac :

Distance : 8,4 km – Dénivelé : 300 mètres – Pente moyenne : 3,93 % Pente maximale : 10 %

  • Longueur : 2/5
  • Paysage : 2,5/5
  • Difficulté : 2/5
  • Trafic : 4/5

10,5/20

Location vélo : Luchon Cycling à Bagnères de Luchon

Moins célèbre que ses deux illustres voisins le col de Menté et le col du Portet d’Aspet, le col des Ares propose une courte ascension de 8,4 kilomètres en forêt qui permet de faire une jolie boucle de moyenne montagne en Haute Garonne. En effet, il est possible de rejoindre le Portet d’Aspet à Sengouanet puis d’emprunter le col de Menté au Pont de l’Oule. Au terme d’une descente vertigineuse en direction de St Béat, on atteint Fronsac en empruntant la N125 pendant 6 kilomètres.

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Ce petit col pyrénéen qui culmine à 731 mètres d’altitude permet de relier Fronsac à l’ouest à Juzet d’Izaut à l’est par la D 618. Ce col de deuxième catégorie reste totalement inconnu du grand public malgré les 42 passages du Tour et quelques prestigieux lauréats au grand prix de la montagne (Voeckler, Theunisse, Darigade, Rasmussen, Bahamontes).

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Au départ de Fronsac (467 m), on quitte la route principale qui longe la Garonne pour s’engager sur la droite en empruntant la route de Las Lere qui propose une pente accueillante pendant 1.5 kilomètres. En entrant dans la forêt de Casse Port, la route oblique légèrement sur la gauche en devenant la route du col des Ares tout en livrant une augmentation de pente à 5%. Cette route qui contourne Frontignant de Comminges (532 m) dessine trois beaux virages serrés qui permettent de relancer l’allure au moment où la pente devient plus irrégulière.

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Le replat d’Antichant de Comminges (598 m) permet de remettre du braquet. On laisse sur la gauche un hôtel puis un EPAHD à l’architecture moderne. A la sortie du village la route vire sur la droite et dévoile l’église de Notre Dame de l’Assomption. A l’approche d’une dernière épingle sur la gauche qui annonce un final plus linéaire, on découvre la table d’orientation du bastion des Frontignes.

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Cette seconde moitié d’ascension propose à nouveau des pourcentages réguliers qui n’excèdent jamais 6% sur une route ombragée qui offre des virages peu prononcés. Comme sur les tous les cols de Haute Garonne, on retrouve un unique panneau à 3 kilomètres du sommet qui indique l’altitude, le pourcentage moyen et le nombre de kilomètres à parcourir. La route se dégage à cet instant, il est alors possible d’admirer au sud le Pic du Gard (1785 m) et le Pic Saillant (1756 m) sur une route toujours très roulante et de plus en plus linéaire jusqu’au sommet.

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Au final, ce col au faible dénivelé ne présente aucune difficulté. Il offre un bel échauffement en prévision d’autres ascensions comme le Port de Balès ou le col de Menté qui nécessitent d’arriver au pied avec des muscles bien chauds sous peine de défaillance. Pour l’avoir monté dans les deux sens, j’ai préféré l’autre versant depuis la Moulette et ses jolis paysages.

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Thomas Voeckler, j’ai mal à mon maillot à pois (19 juillet 2012)

La 17ème étape du Tour 2012 propose cinq difficultés recensées pour le classement du meilleur grimpeur dont un inédit l’arrivée à la station de sports d’hiver de Peyragudes. Cette seconde étape pyrénéenne est la dernière étape de montagne de cette édition 2012 mais surtout l'ultime occasion pour les concurrents du maillot jaune Bradley Wiggins de le renverser. La veille lors de l’étape reine, Thomas Voeckler a repris le maillot à pois à Fredrik Kessiakoff pour quelques unités et gagné sa seconde étape sur ce Tour 2012.

Ce parcours du 19 juillet offre de nombreux points à distribuer : le col de Menté en 1ère catégorie, le col des Ares en 2ème catégorie, la côte de Burs en 3ème catégorie, le Port de Balès en hors catégorie puis la montée vers Peyragudes via le col de Peyresourde en 1ère catégorie. A la différence de la veille, l’arrivée jugée au sommet, devrait consacrer un grand leader.

« Le col des Ares sacre Voeckler »

Malgré les efforts consentis entre Pau et Bagnères de Luchon dans sa quête du maillot de meilleur grimpeur, Thomas Voeckler ne veut pas manquer l’occasion de s’assurer le classement de la montagne à Paris et tente à plusieurs reprises de faire partie de la bonne échappée. Son objectif est double : franchir en tête les trois premiers cols de l’étape qui paraissent à sa portée et devancer son rival suédois au sommet de chaque ascension. Plus véloce, le français qui parvient à devancer le coureur d’Astana dans le col de Menté et le col des Ares s’assure définitivement de la première place au grand prix de la montagne dans ce dernier. La cote de Burs n’offre que deux points tandis que le Port de Balès est un col trop difficile pour qu’un baroudeur ne le franchisse en tête. La montée finale vers Peyragudes n’échappera pas à un grand leader. Le suédois ne pourra pas combler son retard.

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Valverde qui a attaqué ses derniers compagnons d’échappée dans le Port de Balès gagne l’étape 19 secondes devant Froome et Wiggins. L’espagnol signe son grand retour après deux années de suspension et sauve le tour de la Movistar.

Après avoir échoué dans sa quête du maillot jaune en 2011 au sommet de l’Alpe d’Huez, Voeckler réussit celle du maillot à pois. Deux ans après Anthony Charteau, un autre français porte ce beau maillot sur le podium des Champs Elysées. Mais, on est désormais loin de Luis Herrera et de Claudio Chiappucci, j’ai mal à mon maillot à pois.

Peut-on encore parler de meilleur grimpeur quand ce maillot devient systématiquement la propriété des baroudeurs au début des années 2010 ? Cette appellation a-t-elle encore un sens ? Doit-on créer le maillot du super baroudeur pour ne pas dévaluer encore plus le maillot à pois ?

« Il faut sauver le maillot à pois »

Une nouvelle réflexion sur le barème des points attribués au sommet des cols (déjà entamée en 2013 avec le doublement des points au sommet de la dernière montée) et une refonte du règlement s’imposent pour éviter d’assister au déclassement du plus populaire des maillots.

La direction du Tour pourrait :

  • Ajouter un nombre important de points en fonction de la place occupée par le coureur au classement général pour favoriser les grands leaders.
  • Mettre en place une dotation croissante de points au sommet des cols au cours de l’étape sans renier la classification « 4ème cat. 3ème cat. 2ème cat. 1ère cat. HC » pour que les gros points puissent être marqués en fin d’étape et avantager les grands noms.
  • Songer à augmenter le nombre d’arrivées au sommet en prenant exemple sur le Giro et la Vuelta.
  • Introduire des bonifications au sommet des cols (1’ pour les 3ème Cat, 5’ pour les 2ème Cat, 10’ pour les 1ère Cat et 20’ pour les HC) pour inciter les grands leaders à passer en tête.

D’autres proposent de comptabiliser le temps des ascensions de chaque coureur pour attribuer les points au sommet, mais cette mesure risque de manquer de visibilité et de clarté pour le grand public.

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