Col du Mollard

• Altitude : 1630 mètres
• Département : Savoie (73)
• Région : Auvergne Rhône Alpes
• Catégorie : 1

Montée depuis St Jean Maurienne :

Distance : 16,9 km – Dénivelé : 1038 mètres – Pente moyenne : 6 % - Pente maximale : 9,2 %

• Longueur : /5
• Paysage : /5
• Difficulté : /5
• Trafic : /5

/20

Location de vélo :

A paraitre

La promesse Pierre Rolland (12 juillet 2012)

Cette 11^ème étape du Tour 2012 entre Alberville et la Toussuire est l’étape reine des Alpes. Elle offre l’enchainement mythique Madeleine/Croix de Fer, l’ascension du col du Mollard puis la montée finale vers la Toussuire.

Dès les premiers kilomètres, 28 coureurs se portent à l’avant dont Pierre Rolland, Alejandro Valverde, Dan Martin, Frederick Kessiakoff qui dispute le grand prix de la montagne à Thomas Voeckler, Ivan Basso, Alexandre Vinokourov et Michele Scarponi. Cette échappée royale franchit le col de la Madeleine avec 2’55 d’avance sur un peloton cadenassé par les Sky.

Dans l’ascension du col de la Croix de Fer que les coureurs abordent par le Glandon, Christophe Kern durcit la course pour son équipier Pierre Rolland qui a coché cette étape. Dans le col du Mollard, l’Orléanais passe à l’attaque et la sélection s’opère. Seuls Vasik Kyrienka de l’équipe Sky, Robert Kiserlovski et Chris Anker Sorensen parviennent à s’accrocher. Le grimpeur d’Europcar passe en tête du col du Mollard et file vers St Jean de Maurienne.

« Pierre Rolland franchit en tête le Mollard »

Impérial dans la montée, Rolland chute néanmoins dans la descente du Mollard mais revient sur ses compagnons d’échappée dans la montée vers la Toussuire. A 11 kilomètres du sommet, le français s’envole pour remporter en solitaire une nouvelle étape de prestige dans les Alpes après 120 kilomètres d’échappée. Désormais 9^ème du général, le français fait naitre des promesses pour les Tours à venir. Le coureur déclare à l’arrivée que le classement général doit être un objectif à court terme et la France du vélo s’enflamme pour ce garçon sympathique qui fera oublier la génération perdue (Chavanel, Casar, Fedrigo).

Pourtant performant lors du Giro 2014 malgré une médaille en chocolat à Triestre, le coureur va de manière incompréhensible se « Chavaneliser » en attaquant n’importe comment tout le temps et accumule les revers. L’émergence de Thibault Pinot (2^ème du Tour 2014, 4^ème du Giro 2017, victoire d’étape sur les 3 grands Tours, Tour de Lombardie) et de Romain Bardet (6^ème du Tour 2014, 2^ème du Tour 2016, 3^ème du Tour 2017, vice-champion du monde 2018) met un coup de projecteur sur les promesses non tenues de Pierre Rolland qui ne parvient pas à rivaliser avec eux.

« Un mélange sucré-salé »

En 2013, largué au général le coureur d’Europcar se rabat sur le maillot à pois qui finira sur les épaules de Nairo Quintana. L’année suivante, il est absent du Tour avant de multiplier les échecs en 2015 (aucune victoire d’étape malgré de nombreuses échappées). Nonobstant un départ chez Cannondale qui n’apparait pas motivé par un choix gustatif (le sel de la soupe nord-américaine aurait-il meilleur goût que le sucre de la brioche vendéenne ?) mais comme une promesse de révolution dans sa manière de courir, Pierre Rolland se met pourtant à faire du vélo avec une boussole sud. L’orléanais traverse le Tour de France de façon anonyme en 2016 (16^ème à Paris) puis de façon inquiétante en 2017 (54^ème) et 2018 (27^ème) sans remporter une seule étape. La révolution tant attendue n’aura pas lieu, ses meilleurs résultats seront une 10^ème place au Dauphine 2016 puis une 8^ème en 2018. Une victoire d’étape sur le Giro 2017 puis sur la Route du Sud viendront s’ajouter à ce famélique bilan.

En 2019, Pierre Rolland annonce son transfert au sein de l’équipe de Jérôme Pineau qui a montré sa connaissance du vélo et sa pertinence lors de son cours passage à l’antenne de RMC (Tour 2016 et 2017) et sur la chaine l’équipe (Giro 2017).

La promesse née du Mollard n’aura pas été tenue.